Dialogue entre modernités d'hier et d'aujourd'hui (alto et accordéon)

Vendredi 8 mars 2024

Lieu

Conservatoire de Saint-Maur-des-Fossés
auditorium Jean-Philippe Rameau

25, rue Kruger
Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne)

01 48 83 14 67

Date

vendredi 8 mars 2024

20:30

Programme

En miroir – Dialogue entre modernités d’hier et d’aujourd’hui

John Dowland (1563-1626): Flow my tears pour alto et accordéon

Bruno Mantovani (*1974) : 8’20 Chrono, pour accordéon seul

Wolfgang Rihm (*1952) : Fetzen IV pour alto et accordéon

Gyorgy Ligeti (1923-2006): Sonate pour alto seul (extraits)

Gyorgy Ligeti (1923-2006): Passacaglia ungherese (accordéon mésotonique)

Gérard Pesson (*1958): Peigner le vif, pour alto et accordéon

Thomas Adès: O Albion pour alto et accordéon

Garth Knox: Quartet for one pour alto seul

Rolf Riehm (*1937): Adieu Marie, mon amour (Drei liebeslieder in den Tod, nach Klavierstücke von Johann Sebastian Bach) pour alto et accordéon

 

Ce programme tisse un lien entre les musiques d’hier et celles d’aujourd’hui, au travers d’une instrumentation pleine de contrastes et de finesse. En mêlant les sonorités de l’alto et de l’accordéon, Vinciane Béranger et Fanny Vicens mettent en lumière les affetti et effetti des musiques anciennes, tout en en proposant une relecture inscrite dans notre temps, avec l’éclairage apporté par plusieurs œuvres de notre temps. Ce jeu de miroirs, mettant en dialogue des œuvres de siècles variés, permettra d’établir des ponts entre rythmiques baroques (chaconnes) et construction temporelle complexe, entre la microtonalité des tempéraments historiques (accordéon mésotonique dans la passacaglia ungherese) et celle des micro-intervalles en quarts de ton de la sonate pour alto de Ligeti.

Ce voyage musical offrira donc différentes perspectives et autant de regards sur la modernité, celle d’hier et celle d’aujourd’hui: de la fidélité de la transcription (Dowland), à l’imagination créative de Rolf Riehm revisitant l’œuvre pour clavier de J.S. Bach, en passant par Ligeti, transfigurant des formes anciennes dans sa sonate pour alto, ou encore Bruno Mantovani qui, inspiré par la tension et le suspense d’une célèbre série télévisée américaine, nous entraîne dans une spirale effrénée, donnant l’illusion d’une polyphonie rythmique complexe, offrant aux accordéonistes l’une des pièces les plus virtuoses et emblématiques de leur répertoire.

Dans Peigner le vif, Gérard Pesson opère une fusion des deux instruments, jouant sur les ambiguïtés sonores, tentant systématiquement de leurrer l’oreille de l’auditeur. La forme rapsodique lui donne la latitude nécessaire pour faire danser les sons fragiles et légers de l’alto et de l’accordéon, laissant transparaître le souvenir frissonnant de l’élégie de Wagner.

On retrouve ce jeu sur l’immobilité dans le « O Albion » de Thomas Adès, pièce lente, silencieuse et nostalgique, construite sur un « seufzermotiv ». Dans Fetzen de Wolfgang Riehm, il est aussi question de mémoire, mais ici celle du compositeur, « déchirant » en lambeaux de tout petits morceaux épars, confettis « arrachés » à une œuvre antérieure de son catalogue.

 

Interprètes

DUO ALTO ET ACCORDÉON

Vinciane Béranger, alto

Fanny Vicens, accordéon

Tarifs

Tarif plein 15 euros / tarif réduit 10 euros / tarif préférentiel 8 euros